Rencontre avec la pianiste Honoka Kobayashi

Les Saisons de la Voix : Bonjour Honoka Kobayashi, et merci de nous accorder cette rencontre. Pouvez-vous nous raconter comment est venu votre amour pour le piano ?  

H.K :  J’ai commencé le piano à quatre ans : ma voisine en jouait beaucoup et, quelque part un peu jalouse, j’ai demandé à ma mère de prendre des cours ! Au début, j’ en faisais pour le plaisir car je me destinais à des études de droit, mais sollicitée par mes professeurs, je me suis décidée à en faire carrière !   

L.S.V :  En septembre, vous êtes  lauréate en duo avec la soprano Emy Gazeilles pour le 14ème Concours international de la mélodie de Gordes, sous la présidence de la mezzo-soprano Béatrice Uria-Monzon. Comment s’est formé votre duo ? Avez-vous un souvenir particulier de cette expérience ?  

H.K : J’ai rencontré Emy il y a deux ans au Conservatoire de Paris et nous nous sommes retrouvées en juin dernier pour un concert. 
C’était mon premier concours en duo avec un chanteur  et ce fut vraiment une agréable expérience ! Emy est la partenaire de scène idéale car elle sait écouter et donner l’énergie musicale à l’autre. De ce fait, les répétitions ont étés très efficaces et je me suis sentie en harmonie avec la musique et le texte.   

L.S.V : Pour le programme du Concert du Bout de l’An de ce mardi 27 décembre, vous nous présenterez un panel de pièces chantées mais aussi quelques pièces pour piano solo, qui sont les préludes de Debussy. Pourquoi ce choix ? 

H.K : Nous avons voulu adapter notre programme pour tout le monde afin de célébrer ensemble cette fin d’année en musique. Le public pourra découvrir ou redécouvrir des morceaux connus comme les préludes de Debussy  car ils sont magnifiques et transmettent beaucoup d’émotions !   

L.S.V : Avez-vous un morceau préféré dans le programme ?  

H.K : Je ne pourrais pas en choisir un en particulier, mais souvent, je m’attache au premier morceau du concert, car c’est celui où je me concentre le plus. Pour ce programme, je commencerai par l’ouverture de l’opéra « Die Fledermaus » (La Chauve-Souris) de Strauss II, dans une version arrangée pour piano (la partition a déjà été transposée mais je me suis permise d’ajouter une touche personnelle).  

L.S.V : Qu’aimez-vous faire, en dehors de la musique ?  

H.K : Depuis toute petite, j’ai toujours aimé cuisiner, et encore plus depuis mon arrivée en France ! J’aime découvrir la cuisine française que je trouve simple et savoureuse : cet été, je suis partie en Bretagne et ai pu découvrir les spécialités culinaires régionales. Je lis également de la littérature française notamment beaucoup de poésie…   

L.S.V : Des projets artistiques pour l’année prochaine ?  

H.K : Pour l’instant, je me consacre à l’accompagnement et à la musique de chambre. En parallèle de mon master en direction de chant, je collabore régulièrement avec des instrumentistes/chanteurs et continue d’accompagner les élèves du Conservatoire de Boulogne-Billancourt. Avec Emy, nous préparons notre prochain récital qui se déroulera le 25 mars à l’Opéra Grand Avignon. Enfin, c’est encore à confirmer, mais en avril, je serai en récital avec le violoncelliste Éric-Maria Couturier à Paris.

Propos recueillis par Marjorie Cabrol 

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