Rencontre avec Rachel Duckett et Honoka Kobayashi

Les Saisons de la Voix : Bonjour, Rachel Duckett et Honoka Kobayashi et merci de nous accorder cette interview. Rachel, comment avez-vous découvert la musique classique ?Rachel Duckett : Mes parents sont musiciens de jazz, mais ont aussi joué du classique. J’ai beaucoup entendu de répertoire classique par le biais de mon père qui passait sa licence en musicologie. Lors de ses révisions, nous jouions à un jeu où nous devions écouter une œuvre et en deviner le compositeur, c’était amusant !   L.S.V. : Honoka, en parallèle de votre carrière soliste, vous accompagnez et enseignez également au Pôle Supérieur de Boulogne-Billancourt. Comment assurez-vous cette fonction ?Honoka Kobayashi : J’enseignais déjà au Japon avant de venir en France : cela fait maintenant sept ans et je ne m’en lasse pas ! J’ai toujours aimé transmettre, car cela me donne de l’énergie et plus d’intérêt pour la musique et j’essaie toujours d’inculquer cette valeur à mes élèves afin qu’ils puissent s’épanouir et partager la musique à travers le piano. L.S.V. : Une première émotion musicale ?R.D. : Sous l’influence de mes parents, j’ai toujours été bluffée par les grandes voix pop et soul qui avaient la capacité de vocaliser (comme les coloratures … !) Je leur donne toujours un côté « lyrique » ! (rires) Whitney Houston, Minnie Riperton et Mariah Carey ont été mes premiers modèles.H.K. : D’une manière générale, je suis envoutée par toutes les formes de musique. Mais j’avoue avoir une affection particulière pour le répertoire de musique de chambre.  L.S.V. : : Vous participez à la masterclass dirigée par la pianiste Susan Manoff qui se déroulera du 26 au 28 mai prochain. Quel répertoire allez-vous préparer durant cette master class avec Susan Manoff ?H.K. : Nous aimerions travailler des pièces de langues différentes et nos choix se portent sur des pièces de Debussy, Strauss et Britten. Ce sera ma première masterclass en tant que pianiste collaboratrice et je serais intéressée de développer mon interprétation artistique selon les différents répertoires.  R.D. : J’aimerais apprendre davantage sur l’exercice du récital, par exemple la connexion entre chanteur et pianiste, mais aussi comment communiquer avec le public en récital. Contrairement à l’opéra où de nombreux artifices sont employés, la forme d’un récital est sans masque, et nous devons directement dégager quelque chose, nous ne pouvons pas nous cacher. Alors, comment réussir à communiquer des émotions seulement à travers la voix et la musique ? L.S.V. : Quels sont vos projets artistiques ?R.D. : J’interpréterai le rôle-titre dans Lakmé dans une version concert réduite que je m’impatiente de faire, car c’est un rôle que je rêve de chanter depuis longtemps. Puis se poursuivra un concert avec orchestre, qui mêlera « Schéhérazade » de Rimski-Korsakov en première partie puis quelques œuvres sur le thème des héroïnes fatales.H.K. : Je suis en train de préparer ma liste de répertoire soliste pour un concert au Japon qui aura lieu cet été autour de Beethoven, Schumann, Dutilleux, Debussy et quelques pièces japonaises. Pour le travail d’accompagnement, je viens de terminer un stage à l’Académie Internationale de Musique Hourtin-Médoc où j’accompagnais des classes de violon et d’alto. Pour la suite, j’accompagnerai les examens de fin d’année au CRR de Boulogne-Billancourt. 
Propos recueillis par Marjorie Cabrol

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